Mercredi 16 juin 1999.
Poconé. (Mato Grosso).
Le
réveil fut un peu plus tardif qu'à lhabitude
(aux environs de 7h). Nous avons pris le car vers 8h30 pour
joindre notre prochaine étape : Caceres
Sur
le trajet, nous avons visité une raffinerie de "pétrole
vert". Il sagit dune distillerie dalcool
de sucre de canne qui donne un liquide qui est utilisé
par environ 30% des véhicules au Brésil. Ces entreprises
se sont fortement développées à partir
du Krach pétrolier des années soixante-dix sous
limpulsion des pouvoirs publics et ce, dans le but de
minimiser la dépendance énergétique du
Brésil vis-à-vis des pays producteurs comme
le Vénezuela et les pays de la péninsule arabique.
Dès
larrivée à Cacéres, après
avoir déposé nos affaires à lhôtel,
nous sommes allés manger dans un bateau, sur le Rio
Paraguai, des poissons succulents.
Nous logeons dans un hôtel magnifique avec un petit
patio rempli de verdure et un décor qui fait très
colonial, avec des rocking-chair et toute une déco
à base de bois tressé.
Daprès
les dernières nouvelles, nous sommes invités,
ce soir, à participer à une petite entrevue
avec lUniversité dÉtat du Mato Grosso
de Cacéres. Nous avons suivi, tant bien que mal...(on
est pas encore tout à fait bilingue.! ) la conférence
donnée sur l'histoire de l'université, leurs
axes de recherches. Nous sommes partis voir comment les cours
étaient enseignés, et là on relativise
sur notre dure condition d'étudiant... : des jeunes
comme nous qui se tapent 4 heures de trajet pour aller à
la fac, plus les heures au boulot pour se payer leurs études...
Puis départ
vers notre base pour trouver un endroit où se restaurer
dans cette charmante ville et enfin retour aux pénates
après avoir discuter avec quelques personnes de Caceres
qui fêtaient la victoire dun club de foot brésilien
dans une compétition internationale.
Les nouvelles
des journaux brésiliens étant très focalisées
sur le pays, il est difficile dêtre au courant
de ce qui se trame en France mais quelques uns ont téléphoné
à leur famille et nous relate les résultats
des élections européennes. On comptait sur la
présence de cyber-cafés ou daccès
dans les facs pour donner des nouvelles mais nada de chez
nada. Pour le moment on tient et cest dailleurs
pas plus mal dêtre un peu coupé du monde,
et puis ça prend de la place dans le cerveau alors que lon
a déjà plein de trucs à emmagasiner chaque
jour.
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