Jeudi 17 juin 1999.
Caceres. (Mato Grosso).
Réveil
aux aurores (5 heures du mat) pour une petite virée
en bateau où nous avons pu contempler une fois de plus
(nous ne sommes pas encore complètement blasés !),
des jacarès, des capiveras et autres espèces
du coin et ce, en toute quiétude, cest-à-dire
en ne faisant pas grand chose mise à part écarquiller
les yeux et prendre quelques photos afin de faire partager
aux personnes restées en France les merveilles du coin.
Au retour
de cette balade, nous nous sommes rendus dans une salle où
la mairie de Caceres nous avait concocté un spectacle
mariant des danses folkloriques, une démonstration
de capoeira et un petit film nous présentant les potentialités
de Caceres. Notre visite était loccasion, pour
eux, dexporter "internationalement" leur image
et de tester leur stratégie de communication. En effet,
la municipalité actuelle tente de faire que Caceres devienne
un pôle touristique majeur dans le Pantanal, au même
titre que la Chapada dos Guimaræs par exemple. Elle
prévoit de créer des plages sur le Rio Paraguai
et de développer des complexes hôteliers. Notre
point de vue était relativement critique vis-à-vis
de ce type daménagement, mais une bonne partie
de la France sest enrichie grâce à cela, et il
semble nécessaire de relativiser un peu nos critiques.
Cest
sur ce type de méditations que nous avons quitté
Caceres par le car pour rejoindre Tangara da Serra, ville
située au nord de Caceres. Le trajet sest déroulé
en grande partie sur de la piste rouge, où la vie humaine
était quasi absente.
Au bout
de quatre heures, nous nous sommes arrêtés dans un bled
totalement paumé 'Barra dos Bugres) pour prendre de
lessence, fumer une énième clope et acheter
quelques boissons. Les consignes des guides sont relativement
explicites : " restez groupés, vous
êtes à proximité de la Bolivie et la ville est remplie de
racailles (lié au narcotrafic) ", nous suivons
les ordres et nous repartons après quelques minutes
darrêt vers le car pour poursuivre la route.
Après
un gros sommeil pour la majorité dentre nous, la ville
de Tangara se précise et nous rejoignons notre hôtel
vers les 21 heures. Rien que le nom est plutôt agréable :
nous logeons au " Colibri Palace Hôtel "
et là cest "the luxe", avec piscine
et plein de gens qui ne semble pas avoir la même condition
sociale que la plupart des brésiliens. La soirée
sera calme pour pouvoir être en forme le lendemain et bien
profiter de la visite dune fazenda : la fazenda Itamaraty.
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