Dimanche 4 juillet 1999.
Salvador de Bahia et Lençois en soirée (Bahia).

Aujourd'hui, départ vers Lençois avec huit heures de car à travers la zone de transition entre la Mata et la Caatinga. On y trouve d'immenses champs de canne à sucre, des fazendas pratiquant l'élevage. L'entrée progressive dans la caatinga  nous permet  d'apprécier la vue d'une végétation très sèche et épineuse composée d'arbustes et de palmiers, cette végétation ne se retrouve que dans cette zone aride du Nordeste : le Sertão.
Nous arrivons finalement à Lençois : c'est une superbe ville qui fait penser un peu à Salvador do Bahia (surtout au niveau de l'architecture avec des façades très colorées). La ville est composée, dans une grande majorité de personnes d'origine afro-sudaméricaine mais aussi d'européens (le camping est tenu par un français et il existe une créperie française tenue par un ancien carioca français), qui ont fui le stress des grandes villes brésiliennes.
La ville est, en effet, très calme tout en gardant l'attrait des villes brésiliennes, c'est-à-dire les concerts de samba, de reggae ou  de bossa-nova improvisés dans les bars et les ruelles du centre-ville.
La ville est traversée par un torrent , et sur les berges de celui-ci, se situe le marché couvert qui sert aussi de salle de capoeira le samedi.
L'atmosphère qui règne dans cette ville est très agréable, nous y rencontrons des jeunes brésiliens qui nous posent plein de questions sur l'Europe, sur la France et bien sur l'équipe de France de football, qui pour eux n'a réussi a gagné la Coupe du Monde qu'en utilisant les talents d'un médecin chargé de droguer Ronaldo...
Nous logeons dans un hôtel qui jouxte le torrent, notre nuit s'entame donc aux sons de la cascade. C'est on ne peut plus paisible.