Vendredi 18 juin 1999.
Tangara da serra. (Mato Grosso).

Après un réveil toujours aussi matinal, nous avons pris notre "cher" bus (on commence à bien le connaître étant donné le temps que l’on passe dedans) pour accéder à la fazenda Itamaraty. Nous sommes arrivés devant une sorte de mythe, on nous avait parlé des énormes fermes brésiliennes mais les chiffres sont ahurissants, les parcelles les plus petites font plus de 220 hectares, la ferme faisant au total environ 110 000 hectares, dont une grosse partie (28 000 hectares) est consacrée à la production de soja.
C’était complètement délirant; la visite de cette ferme fut une succession de trucs complètement fous pour nous, que ce soit par les productions réalisées, mais aussi par le fait que la fazenda était conçue comme une ville avec son école, son aérodrome, son supermarché, etc. Les salariés agricoles y vivent en totale autarcie, ou en dépendance (situation quelque peu précaire, un peu similaire à celles des ouvriers dans les villes industrielles au dix-neuvième siècle en Grande Bretagne) et même la fazenda vie en autosuffisance energétique, le propriétaire ayant estimé que pour avoir de l'électricité dans sa ferme, il était plus simple de construire un barrage, en effet, c'est simple la vie quand on la perçoit comme ça!
Pendant cette journée, beaucoup ont découvert ce qu'était le coton à l'état naturel, le café et autres productions exotiques. Depuis le début, ce voyage fait office d'expérience initiatique pour tous, nous découvrons toutes les heures quelque chose de totalement neuf pour nous: c'est très plaisant.
Le retour à l'hôtel, nous avons continué à discuter de la fazenda, des problèmes que ce type d'exloitation pouvait engendrer tant en termes environnementaux que sociaux. Après avoir pris quelques renseignements auprès de la réception de l'hôtel, nous avons su qu'il existait un cybercafé à Tangara da Serra, nous sommes donc allés nous ravitailler en nouvelles fraîches sur nos mails respectifs. Après cette tâche accomplie, nous avons continué à discutailler au repos


Carnet de route